Roquette (comme la salade)

Patience, c’est le nom de la future mère. Depuis au moins trois semaines on est persuadé qu’elle va mettre bas le soir même… à chaque fois c’est partie remise. Mais aujourd’hui il semble bien que ce soit la bonne car tout les signes sont là et même la lune est de la partie. A tour de rôle, toute les heures, nous allons veiller la future mère. Tout est prêt : la litière est propre et confortable et les quelques accessoires nécessaires sont à portée de main.

Pépite, sa voisine de box regarde Patience avec de grand yeux interrogateurs, se demandant sûrement pourquoi sa copine s’agite de la sorte.

Patience ne trouve plus de position ou elle peut ruminer avec sont air méditatif habituel. Elle se lève, se recouche, puis se lève à nouveau. Elle regarde son flanc, fait le tour de son box pour la centième fois comme si elle essayait d’échapper à cette gêne toujours plus présente qui la poursuit. Du coup les hommes s’agitent aussi. L’inquiétude s’intensifie au fur et a mesure de la prise de conscience de l’inéluctabilité de ce qui va se passer. Nous sommes responsable de l’intégrité de cette bête et de sa progéniture à venir.

A la tombée du jour le travail commence enfin.

Comme si elle cédait, Patience se couche sur le flanc et pose sa tête au sol. Elle refuse encore un peu ce que plus grand chose ne peux arrêter maintenant. Un instant plus tard, comme si elle avait reçu un choc, elle relève la tête et se met à pousser. Une poussée longue et manifestement douloureuse. Elle a peur, elle alete,  et dans la foulée une deuxième contraction plus douloureuse encore. Patience se relève, paniquée. On a envie de dire : ce n’est que le début ma belle mais on se tait par ce que nous aussi on a un peu la trouille.

Elle se recouche et c’est reparti : durant plusieurs minutes elle va pousser et souffler. Enfin un petit sabot apparaît, puis un deuxième. C’est un soulagement par ce que le veau semble bien engagé et que c’est aussi la première preuve visible de la vie à venir. Les contractions font une pose mais Patience ne relève plus sa tête, elle est fatiguée. Il faudra probablement l’aider pour la suite.

Les contactions reprennent mais le veau ne sort plus, pire, les pattes réintègre le corps de la mère. Le travaille stagne depuis trop longtemps et nous prenons la décision d’intervenir. Nous nouons deux cordelettes autour des pattes du veau et en synchronisme avec les contractions nous le tirons. La vache au début surprise par notre comportement s’inquiete et fait mine de se relever. Nous la rassurons, la caressons, et elle comprend que nous l’aidons. Elle nous fait confiance et se laisse à nouveau absorber pas ses contractions. Aurel et moi, de toutes nos forces nous tirons encore et encore. Et là, c’est une petite langue qui apparaît ! C’est très bon signe : la tête est dans le bon sens. Quelques contraction plus loin, d’un coup, la tête sort.

Patience fait à nouveau une pose mais ce n’est pas fini, il ne faut pas qu’elle reste ainsi. Nous l’encourageons vivement, elle reprends, et là les épaules, elle reprends, et tout le reste s’expulse d’un coup. Notre traction n’étant plus retenue on se retrouve assis dans le foin au cul de la vache avec le veau à nos pieds. Patience, soulagée et épuisée, s’abandonne tête dans la paille.

C’était la première mise bas de Patience et elle nous a fait une magnifique petite velle que l’on a appelé Roquette.

Bérézina … no benzine

Nous voici de retour, notre semi-hibernation est terminée:)

On espère que cette saison sera plus clémente que la précédente et surtout que l’actualité sanitaire – et sa folle gestion – soit moins délétère. Passons …

Cette triste actualité prenant semble t-il fin, voila qu’un autre type de fléau lui prends la vedette : La guerre en Ukraine.

Au delà de l’horreur subie par les populations touchées, la corolaire quasi systématique aux guerres est qu’elle entraine des crises énergétiques. Et ce conflit, pour nous Français, semble bien cognée de ce point de vue …

Nous espérons que les productions de notre ferme ne soient pas trop impactées par la flambée du prix des carburants. Peux être qu’a cette occasion nous auront l’opportunité de démontrer la résilience que procure l’énergie animale et l’utilisation de matériel simple et durable. Nous verrons cela au bilan de cette saison.

Bérézina ... no benzine

Bienvenu dans mon jardin

Le samedi 18 septembre, de 10h à 18h nous participons à l’évènement du CPIE « bienvenu dans mon jardin – au naturel ».

Nous vous accueillerons avec plaisir pour parler jardin, mais pas seulement !

Si cela vous intéresse, nous nous ferons un plaisir d’étendre le sujet au cheval pour les travaux de ferme et à la paysannerie d’aujourd’hui.

plus d’informations sur le site du CPIE : http://mon-jardin-naturel.cpie.fr/

treuil à cheval : 1er essai grandeur nature

Aujourd’hui : premier tours du treuil à cheval pour entrainer la planteuse à pomme de terre (oui c’est une plantation tardive:) )

On a estimé la force de traction au palonnier du cheval à 15/20 Kg : une personne peut le tirer à la main !

Pour cet essai on ne voulait pas aller trop rapidement pour prendre en main l’engin et gérer les pépins. On a donc réglè le treuil quasi au plus démultiplié : un rapport de 9.

Ce qui veut dire que la planteuse nécessite une force de traction de 140 à 180 kg

La vitesse d’avancement était d’environ 0,4 / 0,5 km/h ce qui nous laissait bien le temps de placer les pomme de terre dans les alvéoles et de gérer en même temps la direction.

En tout cas Toska, la jument, s’est promenée !

Bilan : Ça marche ! Et pas mal d’améliorations en perspectives pour une prochaine version.

La vidéo écrase les perspectives : le rang fait 30m de long et on dirait qu’il fait 10m !

Pour les infos sur le TCM, c’est ici : https://lapetitefermedechanon.wordpress.com/treuil-a-cheval-pour-le-maraichage-tcm/