Remarques sur la sous traitance
Les données sous traitance tracteur sont issue de la chambre d’agriculture de Normandie. Ces coûts sont donc plus élevés si on les transpose au Jura et d’autant plus sur les terres de la petite ferme de Chanon et son parcellaire non remembré. Les tracteurs de leur étude sont des tracteurs et des outils modernes. L’usage de tracteurs plus anciens augmente encore ces valeurs. De même, les coûts carburant du sous traitant ne sont pas complets car ne sont pas compté les trajets du tracteur qui sont souvent important. Le coût final proposé par le prestataire sont donc juste mais la consommation de carburant (de pneus aussi) est donc sous estimée.
Pour le cas de la sous traitance encore, le capital d’achat est indicatif car le client n’a justement pas d’investissement à faire ; il est tout de même mentionné car c’est le risque associé à l’investissement qui nous intéresse ici.
Le fauchage
Pour les fenaisons, le fauchage tout cheval (en paire) n’est pas acceptable pour la petite ferme de Chanon à plusieurs titres :
- le maniement d’une paire de chevaux en étant complément seul (voir isolé) n’est pas ce qu’il y a de plus prudent.
- la pente nous empêche de faucher avec une faucheuse latérale (à cheval) sur plus de la moitié de notre surface, imposant la motofaucheuse pour le reste.
- la surface fauchable par jour est insuffisante (1,2 ha/j).
La bonne période de fauchage étant d’une vingtaine de jours, le temps de traitement et ramassage du foin étant de 3 à 5 jours (comptons 4 jours de moyenne), la surface fauchable dans de bonne condition est de 6 ha. Au delà la qualité baisse jusqu’à devenir inacceptable au-delà d’une douzaine d’hectares.
Bien sur cette considération négative n’est valable que pour les fenaison. Si la fauche n’est destinée qu’à entretenir les terrains, il n’y a pas de contrainte de période et de durée de fauchage.
De même, pour coupé de l’herbe servie en vert, nous utilisons une antique faucheuse à section à un cheval (une Dollé n°17).
Il apparaît que la solution hybride est réellement un entre deux : sa consommation d’essence est 6 fois moindre qu’un tracteur mais elle n’est quand même pas négligeable.
Compte tenu de la surface à faucher, la solution hybride est donc le meilleur compromis.
A noter que l’usage de la moto-faucheuse n’est pas à rejeter. Premièrement par ce que pour certaine parcelles nous n’avons pas le choix (à cause de la pente) mais aussi par ce que malgré un coût d’usage relativement important, elle fait le travail avec une consommation raisonnable et une immobilisation de capital la plus faible.
Objectif de rendement / rapidité
A la petite ferme de Chanon nous avons 15 hectares à faucher et 20 hectares potentiellement dans le futur.
En général, la moitié de notre surface est à faner une fois (7,5ha). Pour le reste, un andainage et un retournement d’andain sont suffisants.
Nous apprécions, bien que ce ne soit pas une obligation, de faner dans la même journée que la fauche.
Nombre de sessions de fauchage | Surface à faucher par session si 15Ha | Surface à faucher par session si 20Ha | Durée des foins en jours (mini-maxi) |
4 (idéal) | 3,75 | 5 | 16 (12-20) |
5 (acceptable) | 3 | 4 | 20 (15-25) |
6 (moins bon) | 2,5 | 3,3 | 24 (18-30) |
Nous décidons baser notre équipement sur les 4ha/j pour prévenir une augmentation de surface à 20ha.
Si un fanage est nécessaire, idéalement, il doit être fait dans la foulée du fauchage. Seule la moitié du potentiel de fauchage peut donc être utilisé pour réserver l’autre moitié du temps de travail au cheval pour le fanage : c’est donc le fauchage hybride en 2,7m qui est adapté avec ses 8ha/j au maximum.
La faucheuse en 3,1m est théoriquement réalisable et plus économique à l’usage mais, en terme de design, elle est aux limites de faisabilité (avec un moteur de 13cv), c’est donc une bonne chose que la 2,7m suffise.