Une marche à franchir
Mea-culpa pour cette absence de plusieurs mois sur les réseaux et pour l’arrêt temporaire de l’accueil à la ferme.
C’était pour la bonne cause : La ferme a vu sa surface augmenter significativement sur le village de Vouglans. Rassurez vous, nous restons bien une « petite » ferme au sens agricole moderne mais nous avons malgré tout changé de division !
Une bonne part de notre énergie à dû être mobilisée pour franchir cette marche. Nous profitons de cette occasion pour rendre honneur aux personnes qui ont rendu cela possible :
A toi, René. L’Ancien, le Paysan, qui nous a légué un peu de ta vie en consentant à la mutation d’une partie des terres dont tu avais la charge.
A vous, Mr Retord, maire de Lect, et votre conseil municipal. Merci d’avoir créé l’opportunité et d’avoir ménagé les susceptibilités de chacun.
A vous, les multiples propriétaires de parcelles plus ou moins grandes. Des terres tombées dans l’oubli ou, au contraire, transmises dans la famille comme des souvenirs du temps jadis. Oui, nous devons aller vous voir tous ! Ce sera fait avec un peu de temps encore.
A vous, nos partenaires du Parc et de Terre d’Emeraude Communauté, représenté par Mme Lemoine, Mr Giacomo et Mr Rassau. Vous avez su nous accompagner (et nous rassurer) quand à la signature d’un cahier des charges « a clauses environnementales » … alors que naturellement on est vraiment pas très « papier ».
C’était donc une année de transition.
Nous avons dû jouer la sécurité pour cette saison d’inauguration à Vouglans et pour la première fois depuis bien longtemps les chevaux n’ont pas travaillés … ou si peu. Bien que nous l’ayons décidé dès le début de l’année cela n’a pas été plus agréable à vivre pour autant. Enfin, cela ajoutera à notre expérience « avec ou sans ».
Tout au long de cette saison, au fil des heures de tracteur et des jerricans de gasoil, s’est posé la question du devenir de la traction animale à la ferme.
D’un coté : le tracteur avec sa facilité d’utilisation et son impressionnante puissance, mais aussi son outrageuse consommation et ses pannes mécanique diverses et variées … toutes plus immobilisante -et onéreuse- les unes que les autres.
De l’autre : la nécessité d’une évolution importante de notre système majoritairement basé sur la traction animale. Pour le rapport à l’animal et à la nature : Oh oui ! … mais aussi une faible puissance entraînant des contraintes techniques et économiques tellement fortes !
On a re-choisi la traction animale
Premièrement, ce nouveau parcellaire implique plus de chevaux au travail :
Toska notre jument de tête prenant de l’age travaillera moins. Si la nature le veut, elle nous donnera les deux poulains qui seront les futurs costauds de la ferme.
Gribouille, notre deuxième jument, va prendre du gallon et devenir notre nouvelle jument de tête. Il y a du dressage a faire car elle pas encore travaillé avec des engins agricoles animés ou motorisés.
Et une nouvelle recrue ! Daisy, jument à l’essai en ce moment, rejoindra l’équipe pour travailler avec Gribouille et Toska.
La question des forces vives étant « solutionnée » (le mot « planifié » serait plus juste) il nous faut modifier ou fabriquer le matériel qui nous permettra de mettre la cavalerie au travail avec nos nouvelles contraintes.
Pour les fenaisons ce changement d’échelle implique que nous devons augmenter notre débit de chantier. Cela passe par une augmentation de la largeur de travail par passage. Beaucoup d’outils devront être modifié ou même complètement fabriqués pour cela.
Nous allons aussi généraliser notre procédé de stockage en meule. Pour ce faire nous concevons un nouvel outil pour les monter qui sera plus mobile et qui nous permettra de faire des meules de taille plus conséquente.
Il faudra fabriquer et financer tout cela : L’objectif -ambitieux- est de commencer dès la saison prochaine mais cette mutation se fera tout de même sur plusieurs saisons.
Voilà pour les nouvelles de Chanon 🙂

bonjour
je suis très content de vous relire enfin , j’ai hâte de voir vos réalisations ….je suis très content pour vous et de l’aide que vous avez reçus , mais également pour votre engagement pour la traction animale et tout ce qui s’y rapporte , fabrication d’outils adaptés , bien être animal , respect de la nature et des rythmes saisonniers etc …etc ….c’est un choix qui force le respect . recevez mes plus vives félicitations . je sais de quoi je parle pour vous répondre de la sorte ….j’ai grandi dans une ferme dans les années 60 avec tout ce ce qu’il fallait pour quasiment vivre en auto suffisance une basse cour complète poules , coqs , canards , oies , dindons …..une porcherie avec 2-3 laies , des vaches , taureaux , chevaux de trait , des lapins ….la journée commençait à 6h00 pour traire les vaches et se terminait au coucher du soleil ; j’ai grandi là-dedans jusqu’à mes 14 ans puis la mécanisation est arrivée et petit à petit les machines ont remplacé les animaux et c’était le début de la fin …. quel bonheur c’était de vivre entouré de toute cette vie , c’était dur souvent , long aussi certaines journées , mais cela avait du sens , il y avait de l’entraide , du respect entre les personnes , famille voisins et village ( évidemment il y avait aussi souvent des différents mais ceux qui étaient trop bornés , finissaient seuls , isolés jusqu’à ce qu’ils comprirent ) du respect aussi pour tous les animaux , mais aussi pour la terre , notre terre mère . c’était une période bénie des dieux , la vie , la vraie . et puis les engrais chimiques ont déboulés comme une marée , la mécanisation aussi , fini d’épandre le fumier avec un cheval dans les champs en automne , d’épandre le purin , de couper l’herbe et de la rentrer en vrac sur un chariot avec deux chevaux , de rentrer des charrettes de betteraves fourragères , et des charrettes de sacs de patates en jute avec les chevaux , de couper le bois en automne et le ramener avec les chevaux , etc … etc …on avait des ardennais et des comtois .on les ramenait à la rivière pour les laver …et chez le maréchal ferrant dans le village , que de beaux souvenirs ….je m’arrête là car je pourrais y passer la nuit …. c’est pour cela que je suis très content pour vous , vous êtes très proche de tout cela , profitez en bien surtout , savourez chaque instant , il y aura des jours plus durs , d’autres moins , mais ne vous laissez pas distraire par des soucis , des réflexions négatives ,ni des pensées parasites , tout cela ne compte guère et fini toujours par passer, seul compte vos réalisations et votre engagement face au vivant , à la vie . c’est ça qui va rester dans vos têtes pour le restant de vos jours et c’est cela la vrai force des gens de la terre. à bientôt , de vous relire ne stressez pas avec internet , ce n’est qu’un vulgaire outil , chaque chose en son temps ; autrefois on écrivait des lettres le dimanche après midi …. aujourdhui on a le web à utiliser avec discernement et mesure , et le problème est résolu . salutations à vous et à tout à l’heure ….le temps n’existe pas henri
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Bonjour, très heureux d’avoir de vos nouvelles et de vous lire de nouveaux…et pour ma part j’espère gouter la traction animal un jour . Dans tous les cas de tout coeur avec vous et peut être vous rencontrer et apprendre un jour. Merci!
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