Pour renforcer l’équipe chevaline de la ferme, nous sommes à la recherche d’un cheval de trait, idéalement une jument percheronne, pour le travail agricole (tempérament froid).
Age entre 3 / 4 ans avec un peu de taille (plus d’1m70 si possible). Bien débourré pour un début de travail au petit printemps.
Premier jour de labour. C’est un travail qui va s’étaler sur une bonne partie de l’automne, de l’hiver et même du printemps. Sur les 1,8ha que nous cultivons, la moitié sera labouré. L’autre partie se contentera d’un passage de herse canadienne.
Labourer la terre avec une charrue peux être fait de mille façons. Chez nous c’est soit avec le tracteur, environ une fois tous les 5/6 ans, soit avec le cheval le reste du temps.
Avec le cheval nous labourons à une profondeur de 10 à 12cm (aujourd’hui on appelle cela plutôt du déchaumage que du labour d’ailleurs)
L’intérêt de ce travail de la terre au cheval est la précision : certaine de nos parcelles sont très courtes ou difficile d’accès (celle de la vidéo fait 30m de long par 10m de large avec 3m de dégagement aux extrémités).
L’autre intérêt : grâce au cheval il n’y a pas de tassement, ni dans le champ, ni aux extrémités. Le résultat du labour donne un sol plus aéré et plus fin dans lequel la vie foisonne.
Sous la p’tite chaleur estivale nous montons les meules pour nos vaches Galloway. Ces vaches très rustiques sont en plein air intégral et l’hiver elles viennent se servir en foin directement aux meules.
Cette parcelle à la particularité d’avoir un foin est très court, ce qui complique le montage de la meule. Le risque étant le basculement ou l’affaissement de pans de foin … avec l’obligation de recommencer le travail du début.
Ces meules font environ 30 mètre cube pour environ une tonne de foin.
Durant tout le chantier de cette parcelle un geai juvénile nous a suivi dans nos déplacements, s’approchant à jusqu’à portée de main lorsque nous faisions des poses et allant même jusqu’à picorer une sauterelle que nous lui offrions directement dans notre main.
Ce matin, en vue de la plantation des oignons on fait les sillons qui vont recevoir les bulbilles. 12 planches de culture de 30 mètres chacune avec 4 rangs par planches … soit 1.4 km de rangs d’oignons ! L’outil tiré par le cheval est un porte outil bucher sur lequel on a ajouté un mécanisme pour déporter le mancheron. Cela permet de ne pas avoir à marcher sur la planche. L’outil utilisé est composé de 4 socs sillonneurs suivi de deux petites roues pour contrôler le terrage. La jument aura mis moins de 20 minutes pour faire des rangs bien droits et bien parallèles.
Nous voici de retour, notre semi-hibernation est terminée:)
On espère que cette saison sera plus clémente que la précédente et surtout que l’actualité sanitaire – et sa folle gestion – soit moins délétère. Passons …
Cette triste actualité prenant semble t-il fin, voila qu’un autre type de fléau lui prends la vedette : La guerre en Ukraine.
Au delà de l’horreur subie par les populations touchées, la corolaire quasi systématique aux guerres est qu’elle entraine des crises énergétiques. Et ce conflit, pour nous Français, semble bien cognée de ce point de vue …
Nous espérons que les productions de notre ferme ne soient pas trop impactées par la flambée du prix des carburants. Peux être qu’a cette occasion nous auront l’opportunité de démontrer la résilience que procure l’énergie animale et l’utilisation de matériel simple et durable. Nous verrons cela au bilan de cette saison.
Quel plaisir de travailler la terre en ce moment. Pourtant elle est argileuse, mais elle est juste humide comme il faut.
Le travail commencé ce jour fait suite à un labour (au tracteur) sur une luzernière. 2500m² de blé pour le pain de la maison vont y être semé. Aujourd’hui Toska et Gribouille ont commencé le hersage.
On terminera ce travail demain par ce qu’on ne veut pas trop tirer sur les jument. Elles n’ont quasi rien fait depuis la fin des foins et le travail dans les raies de labour est très physique.